BlasonSites historiques Grimaldi de Monaco

Ascros

  • Ascros

    Ascros - vue du village

    Henri DILMI - Mairie d'Ascros

  • Ascros

    Ascros - vue du village

    Henri DILMI - Mairie d'Ascros

  • Ascros

    Ascros - vue du village

    Henri DILMI - Mairie d'Ascros

  • Ascros

    Vestiges du château

    Henri DILMI - Mairie d'Ascros

  • Ascros

    Ascros - vue du village

    Henri DILMI - Mairie d'Ascros

  • Ascros

    Armoiries d'Ascros

    Mairie d'Ascros



Provence-Alpes-Côte d'Azur

Ascros

  • Pays : France
  • Région : Provence-Alpes-Côte d'Azur
  • Département : Alpes-Maritimes (06)

Contact

  • Vincent GIOBERGIA
  • Sainte-Anne, 06260 - ASCROS
  • maire.ascros@hotmail.fr
  • 04 93 05 84 21

Vers la fin du XIIe siècle, à la suite d’un différend avec les moines de Lérins, le seigneur de Crosis délaisse les habitants de Villeveille, Rourebel et St-Antonin, et fait construire l’église et le château de Scros (ce n’est qu’en 1760 que l’appellation Ascros apparaît). En 1621, à l’exécution pour trahison d’Annibal Grimaldi, Scros, Toudon et Tourrette-Revest sont inféodés aux Galléan pendant un siècle. Le château ne sera pas rasé mais tombera en ruine.

L’histoire du château et du village d’Ascros est étroitement lié à celle de la baronnie des Grimaldi. Parmi les principales familles seigneuriales de notre pays et de Provence, celle des Grimaldi, d’origine génoise, fut des plus en vue dont les diverses branches possédaient notamment: la baronnie de Beuil, la seigneurie de Monaco depuis 1308, la seigneurie de Cagnes-Villeneuve, la seigneurie de Levens (de 1400 à 1621), la seigneurie d’Antibes achetée en 1384 par Luc et Marc Grimaldi, cousins de Rainier II de Monaco, et vendue à Henri IV en 1608. La branche de Beuil est au regard de l’histoire de Nice la plus intéressante. En 1315, Astruge, héritière du fief, épousa un Grimaldi qui devint seigneur de Beuil. La baronnie comprenait les fiefs de Beuil, Péone, Roubion, Roure, Ilonse, Pierlas, Marie, Bairols, Auvare, Thierry, Lieuche et Puget-Rostang. En 1388, les Grimaldi jouèrent un rôle décisif dans la « Dédition » de Nice à la Maison de Savoie.

En paiement, Jean de Beuil, ex-sénéchal de Provence, et son frère Ludovic reçurent vingt- trois nouveaux fiefs enlevés aux seigneurs « angevins » qui émigrèrent en Provence: Val d’Entraunes, Massoins, Tournefort, Ascros, Puget-Théniers, Malaussène, Touet, Villars, Rigaud, Rimplas, Saint-Sauveur, Toudon, etc. En 1581, ils furent faits comte par le duc de Savoie. En 1621, Annibal Grimaldi, comte de Beuil, qui ne voulait pas reconnaître la suzeraineté du duc de Savoie, « Io sono il conto di Boglio che fa quel che voglio » disait-il fièrement, ce qui ne l’empêcha pas de se faire soutenir par le roi de France et de s’apprêter à livrer au roi d’Espagne le pays de Nice dont il serait le seigneur et gouverneur de la ville, fut déclaré solennellement coupable « d’infidélité, félonie, rébellions et machinations » par le Sénat de Nice. Il fut pris dans son château de Tourrette-Revest et étranglé, le 8 janvier 1621, par deux esclaves turcs sur ordre de son suzerain, Charles-Emmanuel Ier le Grand (1562-1630). Celui-ci s’était souvenu en effet que Annibal avait dit un jour qu’il préférerait mourir de la main d’un turc plutôt que de se soumettre. Son fils André, baron de Laval (pays de Massoins) s’enfuit en Provence et fut banni à jamais du Comté. Le fief fut partagé entre les fidèles du duc de Savoie. Ainsi s’acheva le destin de la principale maison féodale du pays niçois. Désormais les souverains de Savoie étaient seuls maîtres dans leurs États.